Une photo, une histoire : brumes & lumière pour une Dijon ténébreuse.
Comment une simple intuition, ce vendredi 19 février 2021, me fait changer de route et de programme pour donner un autre visage à cette ville de Dijon ?
Trouver la lumière & l’ombre
Un jeu du chat et de la souris : trouver la lumière & l’ombre.
Les transformer si possible et leur donner la forme la plus approchante de ses émotions du moment.
Cet épisode à débuté dans les brumes d’un sommeil à peine quitté tandis que j’arrivais à un rond-point de la Lino.
Tandis que la raison me guidait à droite en direction de Marsannay pour de menus achats, l’autre raison m’intuita (verbe référence de la « La Tour Sombre » pour les connaisseurs) qu’il fallait prendre à gauche pour aller vers Talant ou le plateau de la Cras.
Là encore un choix qui passerait inaperçu pour nombre d’entre nous; qui nous ferait suivre presque automatiquement la voie de la raison première (la voie de droite).
Pourtant ce matin, ce fut finalement un choix qui a été entendu et sur lequel j’ai pris le parti de l’intuition (celui de la voie de gauche).
Voila comment je suis arrivé sur les hauteurs de Talant pour me rendre compte de la potentialité du moment. A peine quelques fines langues de brumes étaient présentes dans la vallée de l’Ouche et à contrario une masse nuageuse/brumeuse se trouvait au-dessus de Dijon.
Ensuite je me suis dirigé vers la table d’orientation qui offre un point de vue que j’apprécie bien souvent. Je me suis installé et ai débuté quelques prises de vue tout en appréciant l’ambiance (proche de celle de mon esprit embrumé mais serein).
Plaisir et conscience également de connaître sa chance à profiter de ces instants « lumino-fugaces ». Instants qui s’offrent à ceux qui ont l’opportunité et se créent cette opportunité.
Pendant ce temps, la lumière & l’ombre variaient au gré des mouvements des nuages…
Au croisement des routes
Alors que je terminais, j’ai vu une maman et sa fille se diriger vers la table d’orientation où je me trouvais.
Alors que j’échangeai quelques mots, j’ai laissé ma « place » sur la table d’orientation.
Et puis, quelques temps après, le papa est arrivé.
Nota : quand les hauts des arbustes auront été coupés, j’arrêterais de grimper sur la table d’orientation – unique point de vue permettant la réalisation d’un panoramique à cet endroit.
En discutant un peu j’apprends qu’ils ne sont pas de la région.
Alors je leur parle rapidement de la « côte » (La route des Grands Crus) dont le point de départ est ici à Dijon (Marsannay) pour ensuite se diriger sur Beaune et continuer jusqu’à Santenay.
J’ai supposé qu’ils venaient visiter un appartement pour leur fille : une supposition fondée sur les quelques paroles entendues.
Puis je prends congé d’eux car un rendez-vous m’attends pour 9:30 et je dois reprendre la route.
J’aime ces croisements de vie : un point de rencontre puis chacun poursuit sa route. Un croisement n’est pas nécessairement un arrêt 😉
Un parti pris graphique
Bien qu’ayant une signature graphique reconnaissable, j’ai forcé nettement cette fois le post-traitement.
- Des noirs et des blancs très marqués,
- La mise en lumière de certains bâtiments de la ville,
- Une ligne centrale lumineuse,
C’est ainsi une interprétation d’une Dijon ténébreuse, parsemée de points de lumière, drapée d’un ciel noir oppressant et d’une ligne d’horizon pleine d’espoir que je vous délivre.
Pour la technique :
- Panoramique 1:3 haute résolution (95 millions de pixels),
- 1/1250ème de seconde, ouverture f2.8, Iso 100.